L’industrie israélienne bénéficiera de méthodes de production plus économes en ressources dans le cadre des mesures de relance adoptées par le gouvernement face au COVID

Malgré les difficultés liées à la crise du COVID-19, les industries israéliennes ont manifesté leur intérêt à investir dans des méthodes de production plus économes en ressources. Le soutien apporté par le gouvernement pour une production économe en ressources est fortement appuyé et reste une priorité du plan d'action national israélien pour l'économie circulaire dans l'industrie.

Publié le Mercredi 18 Août 2021· INDUSTRIE ET PRESTATAIRES DE SERVICES

Alors que le monde continue d’anticiper les résultats et la relance après le COVID-19, en Israël, les industries vont de l’avant avec le soutien du gouvernement afin d’identifier des méthodes de production plus économes en ressources. Pendant la pandémie de COVID-19, l’Israel Resource Efficiency Center (IREC) a continué à apporter son soutien et l’a étendu aux entreprises à la recherche de modèles de production plus économes en ressources. Le plan initial pour 2020 prévoyait d’aider 20 sites industriels, mais un mois seulement après le début des opérations du centre, la pandémie de COVID-19 a éclaté. En réponse, l’IREC a reçu un financement supplémentaire de 8,3 millions de shekels (environ 2,1 millions d’euros) et a réussi à aider plus de 60 usines, soit trois fois plus que les prévisions initiales.

« La crise a accentué le besoin urgent pour l’industrie israélienne de devenir plus efficiente et a suscité une augmentation significative des demandes d’assistance parvenues au Centre », a déclaré David Asaf, chef de la division Environnement et Cleantech du ministère de l’Économie et de l’Industrie.

Financé par les ministères de l’Économie et de l’Industrie, de la Protection de l’environnement, et des Finances, l’IREC a été créé en 2020 comme résultat du projet SwitchMed/MED TEST II financé par l’UE. Le centre vise à ce que les industries israéliennes deviennent plus efficientes en termes économiques et environnementaux, en se concentrant sur une utilisation plus efficace des matières premières, de l’eau et de l’énergie.

« Augmenter la rentabilité de l’usine tout en réduisant au minimum son impact sur l’environnement est une situation gagnant-gagnant pour l’usine et pour l’environnement », a déclaré Adi Dishon, PDG de l’IREC. « En appliquant des méthodes de production économes en ressources, les usines améliorent leur compétitivité et atténuent les impacts de la volatilité des prix des ressources et de l’énergie. »

De 2014 à 2018, le projet MED TEST II en Israël, dirigé par l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), a démontré le potentiel de passer à une production plus économe en ressources dans sept usines, appartenant à différents secteurs industriels, en identifiant des solutions qui permettent d’économiser plus de 8,5 millions de shekels par an (environ 2,2 millions d’euros). Selon l’IREC, le coût des matières premières peut représenter entre 50 et 80 % du coût total de production. Une utilisation plus efficace des ressources aurait donc un impact direct sur les performances économiques de l’usine. En outre, la méthodologie d’application de pratiques de gestion économes en ressources permet souvent d’identifier les causes profondes des émissions, et donc d’empêcher qu’elles ne se produisent, et de mettre en place un système interne d’amélioration continue.

« Suite à la forte demande de prestations adressées aux centres, notre objectif pour 2021 est d’assister 80 usines. En raison du COVID-19, de nombreuses usines sont confrontées à des problèmes de stocks et d’entreposage qui, s’ils ne sont pas attaqués à la source du problème par une réduction à la source, entraîneront des pertes de matières premières, une surproduction et la nécessité d’une mise en décharge ou d’une élimination. Si l’on ajoute à cela la flambée des prix des matières premières au niveau mondial, le COVID-19 est une occasion d’adopter des mesures d’efficacité qui ne peuvent être négligées par les dirigeants. » a déclaré Adi Dishon, PDG de l’IREC.

Lorsqu’Israël a rejoint l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en 2010, de nouvelles politiques à même d’inciter les industries à se conformer aux normes environnementales et critères de référence en termes d’efficacité de l’OCDE ont été introduites. L’approche pratique visant à améliorer les performances économiques tout en introduisant de bonnes pratiques de gestion environnementale dans les entreprises industrielles a convaincu le gouvernement israélien d’inclure l’utilisation efficace des ressources comme l’une des pierres angulaires du plan d’action national israélien pour l’économie circulaire dans l’industrie.

« La recherche d’une approche permettant de s’attaquer à la crise climatique tout en soutenant les entreprises dans leurs efforts de redressement après le passage du COVID-19 sera inévitablement multidimensionnelle », a déclaré Roberta De Palma, conseillère technique en chef de l’ONUDI. « L’engagement et le soutien d’Israël dans l’application de concepts d’utilisation efficace des ressources, qui rendent les industries et les produits plus compétitifs, peuvent constituer une valeur de référence significative pour la région sur la manière de relever certains de nos défis à venir. »

Depuis 2020, le projet successif SwitchMed/MED TEST III se concentre sur l’amélioration de la circularité de la chaîne de valeur des plastiques en Israël, en s’attaquant à ses défis technologiques et systémiques. Il comprend la cartographie de la chaîne de valeur des plastiques recyclés, l’élaboration de lignes directrices pour la conception d’emballages recyclables en plastique et l’introduction de normes et d’incitations politiques visant à encourager les industries à développer de bonnes pratiques de recyclage pour les emballages en plastique en Israël.

pour consulter la « Feuille de route pour le renforcement de l’utilisation efficace des ressources en Israël », cliquez ici

« La crise a accentué le besoin urgent pour l'industrie israélienne de devenir plus efficiente et a suscité une augmentation significative des demandes d'assistance parvenues au Centre »

David Asaf, chef de la division Environnement et Cleantech du ministère de l'Économie et de l'Industrie.

« Suite à la forte demande de prestations adressées aux centres, notre objectif pour 2021 est d'assister 80 usines. »

Adi Dishon, PDG de l'Israel Resource Efficiency Center (IREC)

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