Des projets pilotes industriels montrent l’exemple pour l’application de pratiques de gestion des produits chimiques plus sûres dans la production de textile

Jusqu’en 2022, quatre entreprises marocaines et tunisiennes vont adapter leurs modes de production pour respecter les lignes directrices ZDHC (rejet zéro des produits chimiques dangereux). Les résultats de ces projets permettront de formuler des recommandations pour les feuilles de routes nationales en vue de l’adoption à grande échelle du les lignes directrices ZDHC au Maroc et en Tunisie.

Publié le Jeudi 22 Avril 2021· INDUSTRIE ET PRESTATAIRES DE SERVICES

Début mars, deux entreprises marocaines et deux entreprises tunisiennes travaillant dans le secteur du textile ont été sélectionnées pour participer aux démonstrations pilotes pour la deuxième phase du projet SwitchMed/MED TEST III. Avec le soutien de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) et l’UL, les entreprises seront accompagnées dans le développement de feuilles de routes afin d’atteindre la conformité ZDHC dans leurs installations de production.

Le Programme ZDHC est une collaboration d’entreprises appartenant aux secteurs du textile, de l’habillement, du cuir et des chaussures pour faire évoluer l’industrie vers le rejet zéro des produits chimiques dangereux. L’élimination progressive et le remplacement de produits chimiques dangereux dans la chaîne de valeur textile nécessite du savoir-faire et des infrastructures pour garantir que les performances chimiques et le rejet des eaux usées respectent les normes ZDHC.

La première phase du projet MED TEST III au Maroc et en Tunisie a déjà permis à 88 membres du personnel de 19 petits et grands producteurs textiles de se former à la gestion des produits chimiques conformément au les lignes directrices ZDHC et d’acquérir 171 certifications.

Les quatre démonstrations pilotes aideront les entreprises participantes à intégrer les lignes directrices ZDHC dans leurs politiques d’achats de produits chimiques, leur gestion des inventaires de produits chimiques, leurs protocoles de test des eaux usées et l’identification des situations critiques pour les audits visant à contrôler la mise en œuvre pratique de la gestion des produits chimiques sur site.

À l’issue des démonstrations pilotes en 2022, les entreprises participantes auront développé leurs feuilles de route pour la conformité au ZDHC. Respecter les critères ZDHC permettra aux entreprises de satisfaire aux exigences environnementales et aux critères pour une production durable des détaillants et des marques internationales, de plus en plus attentifs aux fournisseurs durables et soucieux de l’environnement.

« Donner aux petites et moyennes entreprises la possibilité de se conformer au ZDHC est une opportunité pour les entreprises, non seulement d’avoir un impact réel sur la durabilité, mais aussi de renforcer leur avantage concurrentiel dans la chaîne d’approvisionnement textile mondiale », a annoncé Roberta De Palma, conseillère technique en chef à l’ONUDI.

Donner aux acteurs de la chaîne d’approvisionnement textile au Maroc et en Tunisie les clés pour répondre aux exigences futures des marchés et des marques en matière de produits textiles et de vêtements produits de manière durable nécessitera des engagements à long terme et des politiques susceptibles d’aider les entreprises à se conformer à la norme ZDHC. À l’issue du projet MED TEST III, l’ONUDI tirera les leçons du projet et des démonstrations pilotes pour élaborer des feuilles de route destinées aux parties prenantes et décideurs politiques du secteur pouvant soutenir l’adoption de pratiques de production plus durables dans l’industrie textile.

Pour plus d'informations sur le projet MED TEST III au Maroc et en Tunisie, cliquez ici.

« Donner aux petites et moyennes entreprises la possibilité de se conformer au ZDHC est une opportunité pour les entreprises, non seulement d’avoir un impact réel sur la durabilité, mais aussi de renforcer leur avantage concurrentiel dans la chaîne d’approvisionnement textile mondiale »

Roberta De Palma, conseillère technique en chef à l’ONUDI.

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