Soutien de l'ONUDI pour le développement de l'aquaculture durable en Tunisie dans le cadre de la composante Économie Bleue de SwitchMed

Le 10 mars, l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) a lancé un projet visant à appliquer des pratiques de production plus efficaces en termes de ressources et plus circulaires au sein de la chaîne de valeur de l’aquaculture en Tunisie lors d’un événement en ligne.

L’événement a permis de consulter des représentants du gouvernement tunisien, de la délégation de l’Union européenne et de 25 entreprises de l’industrie aquacole tunisienne sur la feuille de route du projet.

Au cours de l’année 2021, la première phase du projet se concentrera sur une analyse approfondie de la chaîne de valeur de l’industrie aquacole tunisienne afin d’identifier les domaines d’amélioration, tels que les opportunités de valorisation des sous-produits, le potentiel d’application des technologies SMART éco-innovantes et les synergies industrielles dans le secteur aquacole.

Dans son discours d’ouverture, M. Jean-Pierre Sacaze, chef de la section Inclusion sociale et développement durable à la délégation européenne en Tunisie, a déclaré : « Cette approche complète très bien les réformes appuyées par l’UE en Tunisie pour créer un environnement favorable à l’entrepreneuriat, aux jeunes et aux femmes, en particulier dans le cadre de la croissance verte et du développement d’une économie bleue. »

Agir pour sécuriser et améliorer l’industrie aquacole en Tunisie pour les opérations futures nécessite la mobilisation de l’ensemble des acteurs tout au long de la chaîne de valeur. Au cours de l’événement, un atelier interactif avec les producteurs de l’industrie des crustacés, du poisson et des aliments pour poissons a fourni des informations précieuses pour l’identification de projets pilotes potentiels qui peuvent démontrer l’application de pratiques de production efficaces en termes de ressources et d’économie circulaire.

Selon le directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture et des Ressources maritimes, Yassine Skandrani, « l’aquaculture représente à elle seule 16 % de la production nationale de produits aquatiques et concerne plus de 2 000 emplois directs et indirects. »

Le projet sera mis en oeuvre dans le cadre de la composante Économie Bleue de SwitchMed qui entend veiller à ce que les activités économiques dans les régions marines n’aient pas d’impact négatif sur les écosystèmes et les moyens de subsistance, tout en soutenant les secteurs économiques associés, tels que l’aquaculture, afin de maintenir et d’accroître leur valeur au fil du temps, conformément à la stratégie nationale 2030 pour le développement durable de l’aquaculture.

Si l’aquaculture a de nombreux effets positifs sur la sécurité alimentaire, la création d’emploi et la conservation des réserves de poissons sauvages, elle peut également présenter de graves risques environnementaux ainsi que des conflits d’usages des acteurs des zones côtières. Le projet en Tunisie examinera différentes options telles que l’introduction du concept d’aquaculture multi-trophique intégrée, ou encore la valorisation des sous-produits et symbioses industrielles entre les acteurs de la chaîne de valeur.

Skandrani a déclaré : « Le développement de l’aquaculture durable a été au centre de notre dernier plan quinquennal de développement ainsi que de la vision 2030 pour la promotion du secteur de la pêche et de l’aquaculture. »

Cliquer ici pour plus d’informations sur le projet « Économie Bleue » en Tunisie de l’ONUDI.