SwitchMed et la Communauté de la Croissance Bleue lancent officiellement le rapport « Une économie bleue circulaire pour la Méditerranée : pratiques actuelles et opportunités »

MedWaves et CPMR lancent un nouveau rapport qui décrit l'état du développement de l'économie circulaire dans des secteurs sélectionnés de l'Économie Bleue en Méditerranée.

Publié le Vendredi 17 Juin 2022· POLITIQUE

Le programme SwitchMed est heureux d’annoncer la publication officielle du rapport « Une économie bleue circulaire pour la Méditerranée : pratiques actuelles et opportunités ». Ce projet est le résultat d’un travail conjoint avec la Communauté de la Croissance Bleue. Plus concrètement, les deux entités à l’origine de la production de ce rapport sont la Commission Interméditerranéenne de la Conférence des Régions Périphériques Maritimes (IMC-CPMR), en tant que partenaire de la Communauté de la Croissance Bleue, et MedWaves, le Centre d’Activités Régionales pour la Consommation et la Production Durables du PNUE/PAM, avec la contribution du Plan Bleu.

L’objectif général de ce rapport est de décrire l’état des lieux du développement de l’économie circulaire dans certains secteurs de l’économie bleue en Méditerranée. Ce rapport a été officiellement présenté à Barcelone le 10 mai 2022, à l’occasion de la conférence « Fostering Circular Blue Economy in the Mediterranean ». Désormais, les deux projets prévoient de diffuser plus largement ce rapport public afin de maximiser son potentiel de capitalisation pour l’avenir de l’économie circulaire bleue.

En ce qui concerne la méthodologie, le rapport a analysé l’état de l’art de l’économie circulaire dans certains secteurs pertinents de l’économie bleue. Le rapport est donc organisé par secteur, ce qui permet au lecteur intéressé par un domaine précis de retrouver plus facilement des informations spécifiques. Le rapport permet également une analyse transversale et une opportunité de comparer l’avancement des pratiques d’économie circulaire dans différents secteurs. Chaque catégorie fournit des études de cas et des exemples concrets d’économie circulaire déjà mis en œuvre sur les deux rives de la Méditerranée et en dehors de la Méditerranée avec un fort potentiel de reproductibilité dans la région.

Les secteurs étudiés dans le rapport sont les suivants :
Pêche et aquaculture. Ces deux secteurs offrent de grandes opportunités pour la mise en œuvre de l’économie circulaire à toutes les étapes du cycle de vie du produit. On y trouve de nombreux exemples de processus d’élevage aquacole intégrés et de réutilisation ou de recyclage des déchets de poisson. Le rapport met en lumière les résultats du projet BLUEfasma, qui vise à soutenir le développement de l’économie circulaire dans la pêche et l’aquaculture.
Systèmes portuaires. Les ports offrent des possibilités d’économie circulaire dans les catégories suivantes : circularité des actifs et des équipements portuaires, flux circulaires de matériaux dans les ports, et ports comme éléments de marchés circulaires. Les lecteurs trouveront plusieurs exemples de bonnes pratiques provenant de différents ports en Méditerranée et en dehors de la Méditerranée (Rotterdam, Amsterdam, Douvres, Tallinn, Marseille).
Construction et réparation navales. Ces secteurs présentent un énorme potentiel pour développer des modèles industriels circulaires sur la réparation, la maintenance, la remise à neuf, le démantèlement et la récolte de composants. Le port de Marseille et Fornaes Ship Recycling au Danemark illustrent cette tendance à la transition vers une industrie navale plus circulaire.
Les ports de plaisance. Pour remédier à la surpopulation, la numérisation des ports de plaisance offre d’importantes opportunités de circularité liées à la location et au partage de bateaux. L’innovation et la réutilisation des déchets (par exemple, la réutilisation de l’huile de cuisson pour le nettoyage des bateaux par Roule Ma frite 17) offrent un grand potentiel de circularité.
La navigation de plaisance et le yachting. Dans ce secteur, une approche d’économie circulaire est portée par des composites recyclables innovants (par exemple, Composite pour des bateaux de course entièrement recyclables), la collecte et le démantèlement des bateaux en fin de vie, le commerce de pièces détachées (par exemple, Cap’tain Chercheur pour les pièces détachées d’occasion des bateaux de plaisance) et le recyclage de la fibre de verre.

Il convient de mentionner que les secteurs liés à l’exploitation des ressources marines non vivantes n’ont pas été inclus dans le rapport, car ces secteurs sont hautement non durables.  

Les bonnes pratiques identifiées ont été structurées autour de 7 champs d’action des principes de l’économie circulaire, à savoir :
– L’éco-conception (par exemple, engins de pêche/aquaculture biodégradables ; composites/fibres recyclables ; élevage aquacole intégré).
– La réparation (par exemple, trouver des pièces d’occasion, de fin de série et de déstockage pour les bateaux de plaisance)
– La réutilisation (par exemple, des déchets de la pêche et de l’aquaculture, des bateaux en fin de vie)
– La réduction (par exemple, les émissions de gaz à effet de serre dans les ports et les ports de plaisance)
– Le recyclage (par exemple, utilisation de vieilles voiles et de chutes de tissu pour de nouveaux produits)
– Le recyclage (par exemple, les déchets marins collectés lors des opérations de pêche, les huiles dans les ports de plaisance, les déchets dans les ports, les produits en fibre de verre, les pièces et composants des bateaux en fin de vie).
– La numérisation en tant qu’outil de l’économie circulaire (par exemple, dans les ports de plaisance pour réduire la consommation d’énergie).

Par ailleurs, le rapport fournit dans ses conclusions une analyse des défis qui entravent l’avancée de l’économie circulaire ainsi que des solutions et des recommandations pour faire face à ces obstacles. Ce rapport propose notamment des recommandations dans les domaines suivants :
– Politique et gouvernance
– Développement industriel
– Modèle d’affaires
– Économie et finance
– Savoir-faire, sensibilisation et compétences

La version finale du rapport est disponible en anglais (une version française sera mise en ligne d’ici quelques semaines):

image du rapport économie bleue circulaire

Nous espérons que ce document aidera les décisionnaires, les autorités publiques, les acteurs des secteurs privé et public, les chercheurs et les citoyens à être plus conscients de l’importance de la mise en œuvre de l’économie circulaire dans les secteurs bleus.

Pour toute question relative au rapport, vous pouvez contacter Ananda Alonso (aalonson@gencat.cat)

L'objectif général de ce rapport est de décrire l'état des lieux du développement de l'économie circulaire dans certains secteurs de l'économie bleue en Méditerranée.

Le rapport fournit dans ses conclusions une analyse des défis qui entravent l'avancée de l'économie circulaire ainsi que des solutions et des recommandations pour faire face à ces obstacles.

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