Les activités maritimes et terrestres dans le sud de la Méditerranée, ainsi que la population croissante du littoral, génèrent des pressions qui affectent les écosystèmes marins et côtiers. Les modèles actuels de développement économique au sein de la région sont caractérisés par des processus de production nécessitant d’importantes ressources, ainsi que par des modes de vie à forte consommation, qui contribuent tous deux à la rareté des ressources, à la pollution, à la production de déchets et aux émissions de gaz à effet de serre.

Cependant, une croissance économique à même de prendre en compte l’environnement côtier et océanique peut aider à soutenir la création d’emplois, l’amélioration des moyens de subsistance tout en préservant l’environnement. Le concept d’Économie Bleue, tel que défini par l’Union européenne, « permet à la société de tirer une valeur des océans et des régions côtières, tout en respectant la capacité à long terme des océans à se régénérer et à endurer de telles activités grâce à la mise en œuvre de pratiques durables ».

Comme l’a souligné l’UE dans son « Rapport européen sur l’économie bleue 2020 », les modèles d’économie circulaire constituent des instruments efficaces pour préserver les ressources naturelles et stimuler les activités économiques qui ont un impact durable sur les écosystèmes aquatiques et côtiers du monde.

Les principaux défis à relever pour une économie bleue durable en Méditerranée sont les suivants :
• Utilisation durable des ressources naturelles et conservation de la biodiversité marine, liées à la fourniture de nourriture et de moyens de subsistance ;
• Sécurité alimentaire, axée sur le développement d’une pêche durable ou l’exploitation des stocks de poissons sauvages, et des industries de l’aquaculture durables et efficaces ;
• Changement climatique et bilans carbone, facilitant la transition vers une économie sobre en carbone et une génération d’énergie renouvelable « bleue » pour faire face à l’acidification des océans et à la diminution du pH (cycle du CO 2), et améliorer les cycles du carbone bleu ou les cycles de séquestration du carbone, liés aux dommages causés aux habitats côtiers tels que les mangroves, les herbiers marins ou les marais salés ;
• Le tourisme maritime et côtier, qui n’a cessé d’augmenter au cours de ces dernières années : les augmentations des émissions de gaz à effet de serre, la demande en eau, les eaux usées, la production de déchets, la perte et la dégradation de l’habitat côtier, la biodiversité et les services écosystémiques doivent être abordés ;
• Pollution et déchets marins : une population humaine croissante, l’intensification de l’agriculture et de l’urbanisation des zones côtières sont les sources terrestres d’une pollution marine croissante, tandis que les transports maritimes et l’exploitation des ressources marines (hydrocarbures ou minières) sont des sources de pollution d’origine marine.

Dans ce contexte, SwitchMed est chargé d’intégrer à son programme une composante d’économie bleue durable grâce à une contribution financière supplémentaire de 4 500 000 euros de la part de l’UE (2 500 000 euros), du gouvernement italien (1 500 000 euros) et de l’Agence catalane des déchets (500 000 euros).
L’objectif de la composante Économie Bleue vise d’une part à démontrer et diffuser des bonnes pratiques afin de réduire l’impact environnemental négatif sur l’écosystème marin, et d’autre part, à accroître l’efficacité et la compétitivité des secteurs de l’économie bleue, établis et émergents. Pour parvenir à une économie bleue respectueuse de l’environnement dans la région méditerranéenne, des pratiques de consommation et de production durables (CPD) et d’utilisation efficace des ressources seront appliquées aux principales activités socio-économiques.

L’intégration d’une composante d’économie bleue durable au sein de SwitchMed contribuera à relever les défis susmentionnés et à préserver des écosystèmes marins et côtiers sains dans le sud de la Méditerranée, garantissant la fourniture continue de biens et de services pour les générations actuelles et futures. Elle permettra également la création d’emplois pour des emplois bleus dans des activités socio-économiques clés telles que la pêche et l’aquaculture ; activités touristiques et récréatives ; transport maritime et activités portuaires ; bioprospection ou exploitation des ressources biologiques ; et exploitation des sources d’énergie renouvelables.

La composante Économie Bleue de SwitchMed comprend les cinq activités principales suivantes, décrites plus en détail dans les pages consacrées aux domaines thématiques du site web SwitchMed :
• Industrie : Augmentation de la durabilité de la chaîne de valeur des produits de la mer
• Start-ups et entrepreneurs : Promotion de l’entrepreneuriat durable dans l’Économie Bleue
• Politique régionale : Intégration des principes de l’économie circulaire dans les secteurs de l’Économie Bleue dans le cadre de la Convention de Barcelone
• Politique nationale : Intégration de la CPD dans l’Économie Bleue dans les industries et les chaînes de valeur clés (pêche, transport maritime, tourisme) dans les villes/pays portuaires sélectionnés
• Mise en réseau : Promotion de la consommation et de la production de produits et services durables de l’Économie Bleue

Restez à l’écoute pour découvrir les activités de l’Économie Bleue de SwitchMed !